Responsabilité, stabilité et cybersécurité
«La confiance dans une place financière se forge à trois niveaux: au niveau du pays, au niveau du système financier et au niveau de chaque banque prise individuellement» – tel était le message clé de la Journée des banquiers 2023. Mais la confiance ne va pas sans une part de responsabilité, que chacune et chacun doit assumer. Et la confiance comme la responsabilité sont essentielles pour gérer efficacement les cyberrisques. Les défis à relever à cet égard ont été mis en lumière dans le cadre d’une table ronde de haute volée.
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La place financière a derrière elle un premier semestre 2023 ambivalent: si les événements concernant Credit Suisse ont laissé une empreinte profonde, les chiffres publiés début septembre dans le Baromètre bancaire laissent à penser que la place financière suisse est stable et prospère. Selon le nouveau Swiss Banking Outlook, les perspectives sont encourageantes et devraient inciter à l’optimisme non seulement le secteur bancaire, mais aussi l’économie suisse toute entière.
Le fondement d’un avenir favorable pour la place bancaire suisse, c’est la confiance, qui se forge à trois niveaux: au niveau du pays, au niveau du système financier et au niveau de chaque banque prise individuellement. Marcel Rohner, Président de l'Association suisse des banquiers (ASB), a souligné avec éloquence dans son allocution combien il était important que ces trois niveaux interagissent pour assurer à la place financière suisse un succès durable. Après avoir détaillé les modifications potentielles à apporter au système suisse d’aide sous forme de liquidités, il a insisté sur le fait que chaque banque se devait de mettre en place une solide culture du risque pour conserver la confiance de sa clientèle: selon lui, «l’application et le strict respect des limites et des règles pour toutes les catégories de risque constituent le noyau dur d’une culture du risque crédible. A cet égard, en matière bancaire, il n’y a pas d’alternative à la tolérance zéro.»
Message du Conseil fédéral et table ronde sur la cybersécurité
Le message du Conseil fédéral a été transmis cette année par la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, qui a exposé aux personnes présentes sa vision des nouveaux défis pour la place financière. Tant dans son allocution que lors d’un bref échange de questions-réponses avec la modératrice, elle a exhorté les banques à être à la hauteur de leur responsabilité et à l’assumer. L’analyse des causes de l’effondrement de Credit Suisse doit à présent être menée à bien pour que l’on puisse en tirer les leçons! Les propos très clairs de la conseillère fédérale ont trouvé dans la salle un réel écho.
La deuxième partie de la manifestation était consacrée à la menace croissante que représentent les cyberrisques dans le secteur financier et au-delà. La table ronde a permis d’acquérir la certitude que les différentes branches ont fait le nécessaire pour se protéger, tout en invitant l’auditoire à réfléchir sur son propre comportement et sur sa gestion des risques. Lors de l’apéritif qui a clôturé la manifestation, les conversations ont d’ailleurs confirmé à quel point ce sujet était prégnant pour la branche.
Réseautage et discussions
Pour les quelque 400 personnes présentes, la Journée des banquiers a été cette année une nouvelle occasion bienvenue de nouer des contacts, au-delà de leurs institutions respectives, avec des représentant·e·s des milieux économiques et politiques ainsi que de la société. La vivacité des échanges a montré que parmi les sujets abordés dans le cadre des allocutions et de la table ronde, beaucoup suscitaient de l’intérêt et méritaient d’être discutés. Par ailleurs, sur invitation de l’ASB, une quarantaine d’apprenti·e·s ont participé à la Journée des banquiers et aux riches débats qui l'ont accompagnée.
L’ASB se réjouit d’ores et déjà de la prochaine Journée des banquiers, qui aura lieu le 12 septembre 2024 à Genève.