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25.03.2021

Les banques suisses approuvent la loi sur le CO2

Le changement climatique est à la fois une réalité et un danger. L’Association suisse des banquiers (ASB) soutient donc la loi sur le CO2, qui constitue un premier pas juste et nécessaire vers une Suisse durable. Il n’empêche: l’engagement en faveur d’une place économique et financière durable doit aller plus loin.

Les données scientifiques concernant le changement climatique sont sans équivoque, au même titre que les constats: les glaciers fondent, les inondations et les canicules se multiplient. Pourtant, il est encore temps d’agir contre ce phénomène causé par l’homme, afin que notre planète reste habitable pour les générations futures. Cela nécessite de la détermination de la part des milieux économiques, mais aussi un cadre politique qui, loin de se contenter d’exiger des efforts de tous les acteurs en matière de réduction des émissions de CO2, soutienne ces efforts.

Au niveau international, l’Accord de Paris sur le climat, conclu en 2015, fixe comme objectif un réchauffement inférieur à deux degrés Celsius par rapport aux valeurs de l’époque préindustrielle, et ce dès 2020. La Suisse figure parmi les pays qui ont ratifié cet accord. Afin qu’elle soit à la hauteur des objectifs internationaux, le Parlement fédéral a révisé la loi sur le CO2. Le nouveau texte devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2022. Mais aussi incompréhensible que cela puisse paraître, un référendum a été lancé contre ce projet à l’automne 2020.

Dire oui à la loi sur le CO2, c’est dire oui à l’avenir

La place financière s’est fixé comme objectif d’encourager et de soutenir la transition de l’économie suisse vers la durabilité. Dans le domaine de la gestion de fortune, elle entend également positionner la Suisse comme un hub international de premier plan en matière de finance durable.

La nouvelle loi sur le CO2 crée des bases importantes et nécessaires dans la perspective d’une Suisse durable. Aussi bénéficie-t-elle du soutien de l’ASB, qui participe au Comité Economie suisse pour la loi sur le CO2 et préconise de voter «oui» le 13 juin prochain.

La loi sur le CO2 est une chance pour la place financière et pour l’économie

Le développement durable est un secteur de croissance important et une priorité absolue pour la place financière suisse, qui entend ainsi jouer un rôle important en matière de protection du climat. Investir dans des placements durables n’ouvre pas seulement des perspectives de rendement attrayantes pour les investisseurs comme pour les prestataires de services financiers, cela favorise aussi le développement durable – pensons par exemple au financement de projets dans le domaine des énergies renouvelables ou des véhicules électriques.

Par ailleurs, nul ne conteste que la transition vers une économie décarbonée génère des besoins de financement considérables. Des pans entiers de l’économie se convertiront au développement durable au cours des prochaines décennies. Les investissements nécessaires pour des projets globaux comme le pacte vert pour l’Europe sont estimés à plusieurs billions de francs suisses à travers le monde sur les dix ans à venir. Les pouvoirs publics à eux seuls ne seront pas en mesure d’assumer ces coûts. Le secteur financier, et en particulier les banques, ont donc vocation à jouer un rôle clé dans ces financements tournés vers l’avenir.

Des pans entiers de l’économie se convertiront au développement durable au cours des prochaines décennies.

La place financière a besoin d’un cadre libéral et fiable pour atteindre ses objectifs: c’est ce que la nouvelle loi sur le CO2 met en place. Ce texte oblige en outre la FINMA et la BNS à contrôler régulièrement les risques financiers liés au climat, s’inscrivant ainsi dans la droite ligne de la démarche déjà adoptée en faveur d’une transparence accrue sur ces risques.

Que prévoit la nouvelle loi sur le CO2?

La nouvelle loi sur le CO2 vise à faire en sorte que la Suisse puisse atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés en ratifiant l’Accord de Paris sur le climat. Concrètement, il s’agit de diviser les émissions annuelles de CO2 par deux entre 1990 et 2030, afin de contribuer à minimiser autant que possible les dommages liés au changement climatique.

Lors de l’élaboration de la loi, le Conseil fédéral et le Parlement ont privilégié un cadre libéral et des instruments éprouvés. Figurent notamment au nombre de ces instruments des taxes incitatives concernant la mobilité et le chauffage des bâtiments, dont une partie alimentera – avec d’autres taxes – un fonds pour le climat. Ce dernier servira en particulier à cofinancer des programmes de rénovation de bâtiments, ou encore des modes de chauffage durables. Il permettra par ailleurs de soutenir le développement de technologies climatiquement neutres ainsi que les adaptations au changement climatique.

Pour réduire les émissions de CO2, la nouvelle loi table sur le principe du pollueur-payeur, notamment via les taxes incitatives sur les énergies fossiles. En cela, selon l’ASB, son approche est pertinente. Parallèlement, cette loi crée des conditions-cadres importantes pour le secteur financier. Son adoption contribuera donc à ce que la place financière parvienne à atteindre ses objectifs et joue un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique.

Les produits financiers durables constituent un secteur de croissance

Comme le montre une étude de Swiss Sustainable Finance, la demande de produits financiers durables va croissant. En 2020, elle affichait une hausse remarquable de 62 % par rapport à l’année précédente.
Vous trouverez de plus amples informations sur le site www.sustainablefinance.ch.

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