Communiqués de presse
26.10.2016

Le secteur financier suisse demeure un important pilier de l’économie

Bâle26 Octobre 2016  Le secteur financier suisse doit actuellement s’affirmer dans un environnement de marché difficile. La numérisation de la branche exige de gros investissements de la part des entreprises. En parallèle, les taux d’intérêts bas, la pression persistante sur les marges et les coûts d’ajustement induits par les nouvelles réglementations limitent la rentabilité. Néanmoins, le secteur financier parvient à augmenter légèrement sa performance économique, y compris pour l’année en cours, et demeure ainsi un pilier central de l’économie suisse. En 2015, son activité économique s'est traduite, en tenant compte des effets directs et indirects, par une valeur ajoutée brute de quelque 80 milliards de CHF et environ 400 000 postes de travail en équivalents plein temps. C'est ce qui ressort des résultats de l'analyse d'impact économique de BAKBASEL commanditée par l'Association suisse des banquiers (ASB) et l'Association suisse d'assurances (ASA).

La place financière suisse est l’un des secteurs les plus importants de l'économie suisse. Le secteur financier génère directement un franc de valeur ajoutée sur dix. Dans le canton de Zurich, c’est pratiquement un franc sur cinq. Il s’agit là de ratios record en comparaison internationale.

Effets effectifs sur la valeur ajoutée du secteur financier

2015; Écarts d'arrondis possibles / Source: BAKBASEL

 

Compte tenu de l'interdépendance économique, des entreprises d’autres branches en Suisse profitent substantiellement du succès des banques, des assurances et des autres entreprises de services financiers. Ainsi, la demande en matière de prestations préalables d'autres secteurs produit des effets indirects sur la valeur ajoutée, notamment chez les cabinets de conseil, les sociétés fintech, les sociétés de services informatiques ou les cabinets d'audit et de révision, pour ne citer que quelques-uns des bénéficiaires de ces retombées.

En Suisse, un poste sur 10 est lié à l’activité du secteur financier

Les calculs modélisés de BAKBASEL montrent qu'en 2015 l'activité économique du secteur financier a entraîné une valeur ajoutée totale de 80,3 milliards de CHF. Cela correspond à 12,9 % de la valeur ajoutée brute de l'ensemble de l'économie, ainsi qu'à 10 % (400 000 équivalents plein temps) de tous les postes en Suisse. La Confédération, les cantons et les communes profitent également de ces effets sous forme de recettes fiscales d’environ 19,8 milliards de CHF. À titre de comparaison, cela équivaut à 14,6 % des recettes fiscales totales de la Confédération, des cantons et des communes ou à une grande partie des dépenses totales de la Confédération pour la prévoyance sociale (22,0 milliards de CHF).

La numérisation appelle des investissements élevés et ouvre la voie à de multiples opportunités

Même si les deux récentes crises financières ont laissé de profondes traces dans son développement, le secteur financier a connu une croissance nettement plus forte que celle du reste de l’économie au cours des 20 années passées. Alors qu’en 2015 l’ensemble de l’économie est en hausse de quelque 41 % par rapport à 2 décennies auparavant, le secteur financier a progressé d’environ 86 % au cours de la même période.

Les banques et les assurances sont actuellement en prise avec un environnement économique qui ne manque pas de défis. La pression sur les marges est élevée et exacerbée par l’intensification de la concurrence. De plus, la mise en œuvre de nouvelles réglementations va de pair avec des coûts d'ajustement. Tous ces facteurs viennent réduire la rentabilité des entreprises, qui sont dans le même temps appelées à consentir de lourds investissements dans les nouvelles technologies.

La pression croissante en matière d'innovation résulte notamment de la nécessité de réagir à la concurrence émergente venue du segment fintech et d’exploiter les nouvelles possibilités qui découlent des innovations technologiques, y compris pour définir de nouveaux modèles économiques et améliorer les processus. Pour l’instant, BAKBASEL ne s'attend pas à d’importants effets d'éviction des joueurs établis par les sociétés fintech.

Une légère expansion en 2016, malgré un contexte économique exigeant

En dépit de la mutation structurelle provoquée par l'avènement de l'ère technologique et malgré un environnement de marché difficile, le secteur financier a légèrement progressé au cours de l’année 2016. À l’avenir également, il fournira une contribution essentielle au développement de la prospérité en Suisse. À moyen et long terme, on peut supposer que les progrès de la numérisation du secteur vont entraîner des gains d’efficacité et de productivité, tout en maximisant le succès commercial. Le potentiel à long terme de l’ensemble du secteur financier s’établit pour les dix prochaines années à une croissance moyenne de 2 % de la valeur ajoutée.

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